Recommandations des académies européennes des sciences concernant la biosécurité
Compte tenu des expériences avec le virus influenza H5N1, aussi connu sous le nom de grippe aviaire, un rapport de synthèse de l’European Academies Science Advisory Council (EASAC) propose des mesures à l’adresse des scientifiques, des institutions de recherche et des organisations de promotion de la recherche ainsi qu’au niveau national afin de garantir la sécurité de la population face aux agents biologiques.
Grâce à des mutations expérimentales de gènes individuels, des organismes peuvent acquérir des fonctions additionnels (« gain of function »), ce qui est utile par exemple pour la recherche sur les agents pathogènes et le développement de médicaments. Les travaux de laboratoire de ce type ont récemment rencontré un intérêt public à cause des expériences sur la grippe aviaire (virus influenza A H5N1). Ces études ayant pour but de mieux comprendre la transmissibilité de ce virus étaient controversées en raison des préoccupations liées à leur sécurité et aux risques potentiels d’abus. Tenant compte des éléments connus, le rapport de l’EASAC exprime les aspects critiques comme l’appréciation bénéfices-risques de tels travaux de recherche, la responsabilité et autorégulation scientifique, le rôle d’organes consultatifs ainsi que la publication d’informations sensibles.
L’EASAC, une association des académies des sciences des États membres de l’UE, et de la Suisse et de la Norvège, conseille les institutions politiques de l’UE sur des sujets de pertinence scientifique. Nominée par les Académies suisses des sciences, l’experte en biosécurité Ursula Jenal a contribué au présent rapport de l’EASAC.